Spécialiste du dessin animalier humoristique, originaire de la région de Saumur, Benoît du Peloux puise son inspiration dans la campagne et l’observation du monde rural au sein duquel il a grandi. Il dédicacera ses ouvrages au salon du Cheval d’Angers les 10, 11 et 12 novembre sur le stand du Village Enfants et donnera des cours de dessin pour apprendre à dessiner un cheval.
Ouvrir une bande dessinée de Benoît du Peloux revient à s’immerger dans un univers haut en couleurs, où les séances de toilettage, les promenades dans les bois, les sauts d’obstacles se muent en scénettes désopilantes tant les personnages croqués par l’auteur dévoilent tics et attitudes donnant immédiatement le sourire.
Ce fils d’agriculteur, habitué à croiser des chevaux régulièrement doit sa notoriété à des bandes dessinées que petits et grands dévorent pour leurs personnages équins et humains aux comportements bien typés : Zoé et Pataclop ou encore Triple Galop qui relatent les aventures souvent comiques du monde équestre.
« Je me suis constitué une galerie de têtes et de décors.
Vous croiserez ainsi Monique la monitrice du club hippique, certes pas très coquette et un brin râleuse mais sympathique, Maud, la jolie blonde amoureuse des chevaux, à laquelle les petites filles s’identifient, Bébert, le palefrenier pas toujours enclin à travailler et le cortège des chevaux : Macotte, Blanche-Neige ou encore Ramsès….
« Le cheval m’a toujours fasciné par sa beauté, sa grâce, ses mouvements »
« J’ai commencé à dessiner par le biais des magazines Cheval Pratique et Cheval Junior avant de m’inscrire dans un club pour m’imprégner davantage de l’ambiance et apprendre à mieux dessiner chevaux et cavaliers », relate Benoît du Peloux. Depuis 17 ans, ce dernier narre des anecdotes propres aux centres équestres dans Triple Galop. « Le cheval m’a toujours fasciné par sa beauté, sa grâce, ses mouvements »
Capter le mouvement pour le rendre vivant en le couchant sur papier, un défi permanent pour le scénariste dessinateur. Triple Galop reflète le vécu de l’auteur au sein du club qu’il a côtoyé. « Le personnage de Mascotte m’a été inspiré par un poney en liberté dans le centre équestre, il se baladait seul et n’était pas avare en bêtises. Tout comme Monique, la monitrice un peu rondouillarde qui crie tout le temps ou Bébert ».
L’observation, clé de l’inspiration
L’auteur se nourrit également des histoires que lui racontent ses voisins. « Les gens du milieu du cheval sont intarissables ». Toujours en alerte et à l’affût de nouveautés, Benoît du Peloux n’invente rien, à l’instar du cheval mécanique vu à Saumur , qui dans un des tomes fait l’objet d’un gag. « Mon objectif, c’est de faire rire et mes bandes dessinées s’adressent à un public large »
Définissant Triple Galop comme BD semi-réaliste ou semi-caricaturale, Benoît du Peloux développe une méthodologie particulière pour créer ses personnages. « Je me suis constitué une galerie de têtes et de décors. Je découpe et colle dans un cahier. Je possède un catalogue de chevaux avec des allures et des types différents ».
Hangars, matériel d’écurie, quads, vieux tracteurs, harnachements divers composent ensuite le décor, sans pour autant incarner un « club Triple Galop ». « Quand on dessine, il faut se renouveler. Je n’essaie pas d’être cohérent ». Une planche de Triple Galop requiert deux à trois jours de travail en noir et blanc, soit 7 à 8 mois pour la réalisation d’une BD complète.
Les prochaines aventures de la team Triple Galop ? Elles porteront sur la thématique ô combien d’actualité de l’écologie dans les clubs. En attendant, vous pourrez échanger avec l’auteur sur le stand du salon du cheval d’Angers sur vos personnages favoris, qui constituent la grande famille de Triple Galop. Une famille, qui au final partage le quotidien des lecteurs et maintient en haleine jusqu’au prochain scénario. Il faudra patienter jusqu’à septembre 2024 pour découvrir les nouvelles facéties de Triple Galop .