Après 13 ans à travailler dans les collectivités territoriales, Ophélie Dejeu, naturopathe animalier en Loire-Atlantique, ressentait un besoin de retrouver du calme et d’être au plus proche de la nature. Elle décide de se réorienter et, après une formation de naturopathie, lance son activité au printemps 2024.
C’est avec un immense sourire aux lèvres qu’Ophélie Dejeu nous ouvre la porte de chez elle à Vigneux-de-Bretagne. Elle nous explique avec passion son métier de naturopathe animalier : « Je travaille en complémentarité avec les vétérinaires. Je ne vais pas promettre la guérison d’un cheval face à une pathologie. Je vais faire de la prévention et apporter du confort et du bien-être à l’animal ».
Ophélie propose également des massages, après une blessure, en utilisant divers moyens : « du stretching, un massage complet “simple” de tout le corps, avec le pistolet (permet de cibler en profondeur ou de façon plus large, les muscles et les détendre), et de l’acupression (toucher des méridiens pour refaire circuler l’énergie, étape avant de faire passer un(e) shiatsuki) ».
Connaissance des plantes et observation du cheval
Ophélie a suivi la formation à distance de “métier bien-être” : « Il en existe plusieurs, sur France Travail (ex pôle-emploi) par exemple, qui durent deux ans. Il y a aussi des formations à distance, mais encore faut-il choisir les bonnes structures ». Au programme ? Connaître sur le bout des doigts la phytothérapie (le soin par les plantes), l’aromathérapie (par les huiles essentielles), la gemmothérapie (avec des extraits de bourgeons de plantes) et le soins par les fleurs de Bach (gestion des émotions).
A cela s’ajoutent des connaissances accrues du massage, le Reiki et d’autres techniques qui améliorent le bien-être et le confort des animaux. Curieuse, Ophélie ne cesse de se former : « Je suis la formation bien-être de la Cense et je m’initie à l’acupression. Dans l’année, je souhaite tester les approches de la luminothérapie et aux enveloppements aux algues ».

« Soigner par les plantes, ça a toujours existé. Simplement, aujourd’hui, on l’a remis au goût du jour », rappelle Ophélie, concentrée.
Une solution naturelle aux problèmes de santé
Passionnée de chevaux, Ophélie achète en 2005 son premier cheval, avec un passé compliqué (battu et traumatisé). Il avait du mal à gérer ses émotions et était emphysémateux. La jeune femme se questionne ainsi sur la manière dont elle pouvait l’aider. En plus de re-débourrer son cheval avec une méthode éthologique, Ophélie recherchait un “traitement” (en plus du vétérinaire) avec des plantes, pour le soulager : elle découvre les bienfaits des huiles essentielles et des végétaux.
Progressivement, Ophélie affine ses techniques, en fonction des pathologies. Quelques années plus tard, elle se lance à son compte, en tant que naturopathe. « J’aime être au contact d’animaux et dans l’instant présent avec eux, particulièrement les chevaux. Leur apporter un soulagement et un bien-être m’anime «, déclare Ophélie avec tendresse.
L’essentiel à viser est le bien-être du cheval, c’est primordial. Il nous donne tellement !
Comme vous l’aurez compris, le métier de naturopathe est complémentaire avec les traitements des vétérinaires. Ce dernier soigne les symptômes, tandis que le naturopathe va voir dans la globalité le cheval, aussi bien dans son environnement que dans son alimentation, et l’accompagner au mieux : « Il va trouver des solutions en prenant en compte des facteurs négatifs sur son corps auxquels on n’aurait pas forcément pensé », précise Ophélie.
Le déroulé d’une séance de naturopathie
Avec le propriétaire, il s’agit d’abord une démarche de mise en confiance : « J’essaye d’apprendre beaucoup de choses sur le comportement de l’animal et comment le propriétaire ressent les choses. L’animal est une éponge de son propriétaire, il faut voir la relation qu’ils ont ensemble ; également ce que l’animal ressent aussi, en fonction de ce que le propriétaire nous décrit. Ensuite, c’est un travail de relation entre l’animal et moi, c’est une prise de contact. », explique de manière professionnelle Ophélie.

Durant le bilan naturopathique par exemple, sur une durée de 65 à 90 minutes, un échange entre le propriétaire et le naturopathe permet de connaître ses informations générales (poids, sexe, robe, age, conditions de vie,…), son caractère et les symptômes que la personne rencontre.
J’aime être au contact d’animaux et dans l’instant présent avec eux, particulièrement les chevaux. Leur apporter un soulagement et un bien-être m’anime
A travers le questionnaire, le propriétaire doit vraiment être très franc comme le souligne la praticienne “je ne porterai aucun jugement sur sa méthode ou quoi que ce soit. Je suis vraiment là pour conseiller. Il faut vraiment qu’il réponde avec honnêteté, si c’est un problème de comportement, j’ai un questionnaire spécifique en rapport avec l’éthologie qui me permet de cibler quelle est la problématique, et quel type de “traitement” il faut mettre en place : phytothérapie, aromathérapie, les fleurs de Bach,…”.
Ensuite, il y a un test clinique où le praticien regarde au niveau des muqueuses, de la température, du toucher du poil, des inflammations, des chaleurs corporelles. A partir de là, il y a un protocole qui se met en route. L’alimentation est très importante aussi. Il importe de questionner le gardien dessus, pour voir si cela correspond ou pas.
Après ce premier bilan, des premiers conseils sont donnés et un premier protocole à mettre en place. Ensuite il y a un suivi : “trois semaines après, je rappelle la personne pour savoir comment elle sent son cheval. Bien sûr, entre-temps, je suis joignable ; c’est pour savoir s’il faut ajuster le protocole mis en place”, rassure Ophélie. La fréquence des rendez-vous n’est pas définie. Bien souvent, les propriétaires font appel à un naturopathe dans l’urgence, cela peut être 1 à 4 rencontres par an. Tout va dépendre de la pathologie : « Il n’y a pas de grilles préfixées en fonction de la pathologie « vous avez cela, ça sera 4 séances, point » C’est en fonction aussi des moyens financiers des gens. En tout cas, le naturopathe ne prescrit pas de médicaments. Si j’ai un doute, je demande au vétérinaire », insiste Ophélie Dejeu, naturopathe animalier.

Concernant les massages, les premières séances sont assez courtes. L’animal doit s’habituer à la présence d’Ophélie, la connaitre et découvrir avec délicatesse ce qui va lui arriver, « Je demande au propriétaire d’être présent pour rassurer le cheval. Quand j’agis sur un muscle, je demande au propriétaire d’être de mon côté pour que le cheval ne soit pas perturbé par la présence du propriétaire ou le praticien de l’autre côté, qu’il ne soit pas à devoir penser côté droite ou côté gauche en même temps et à le perturber.
Je demande aussi d’agir et je peux donner quelques conseils sur le massage, quels exercices pratiquer là dessus. Si je vois qu’il y a une trop grosse contracture ou quoi que ce soit, je le retourne vers des professionnels, à d’autres spécialistes, comme l’acupuncture, le magnétiseur, l’enveloppement à l’argile, des vétérinaires, la biorésonance,…» précise la jeune femme.
Je travaille en complémentarité avec les vétérinaires. Je ne vais pas promettre la guérison d’un cheval face à une pathologie. Je vais faire de la prévention et apporter du confort et du bien-être à l’animal
A l’issue de la séance, Ophélie recommande quelques plantes, selon les pathologies “C’est moi qui réalise les mélanges, sauf si le propriétaire préfère, je lui communique les préconisations. Si c’est moi, c’est une facture en plus.”
Si le cheval est en centre équestre, ce n’est pas simple de respecter le protocole. Par exemple, dans le cas où il doit suivre une mesure par jour, il faut prendre en compte le fait que dans les centres, la nourriture est la même pour tous. Il est important de respecter le rythme du cheval : « Par exemple, si le cheval souffre d’arthrose, et si à la suite d’un traitement, il ne boite plus, il ne fait pas se dire « c’est bon, je vais pouvoir refaire du saut d’obstacle », ou se dire « je vais pouvoir refaire volte, pirouette avec mon cheval. ». Il faut impérativement respecter son rythme et reprendre en douceur. »
Installer une relation de confiance
« Il importe d’installer une relation de confiance propriétaire/vétérinaire/naturopathe. L’essentiel à viser est le bien-être du cheval, c’est primordial. Il nous donne tellement ! C’est un animal de 500, 600 kg qui nous rend bien plus que ce qu’on lui donne, et qui accepte beaucoup de nos erreurs. Il faut viser son confort, son bien-être, afin de le faire vivre le plus longtemps possible, et poursuivre au mieux cette belle relation. », conclut Ophélie Dejeu, sourire aux lèvres.
Informations supplémentaires :
Ophélie DEJEU, Naturopathe animalier,
Bien Dans Mes Pattes
0744961046
contact.biendansmespattes@gmail.com