Haies fourragères et plantes : nourrir et soigner son cheval

Herbe et foin, les deux piliers de l’alimentation de vos équidés ! Saviez-vous que vous pouviez nourrir vos chevaux grâce à la création de haies fourragères, atout pour la biodiversité mais également source de vertus thérapeutiques parfois méconnues ? Focus sur quelques arbres et plantes, la liste étant bien entendu non exhaustive. L’idée étant surtout de composer avec ce que la nature vous offre dans vos prés.

Diversifiez le fourrage classique de vos équidés en leur offrant des haies comestibles, qui de plus, serviront d’abris naturels et créeront des zones d’ombre appréciables lors des journées de canicule.

Bénéfiques pour la santé des chevaux, certains arbres et arbustes se révèlent des compléments alimentaires naturels intéressants, surtout en cas de sécheresse.

Les feuilles de frêne se révèlent un complément intéressant l’été. Crédit photo CC

Les chevaux ne manqueront pas de grapiller ce dont ils ont besoin. Parmi les variétés à planter, misez sur le frêne, le noisetier, le saule blanc, l’églantier, le pommier sauvage, le poirier sauvage... Pensez à protéger vos jeunes plants des gourmands !

Le frêne

Plantez des frênes pour obtenir une frênaie dès le printemps et régaler vos chevaux de jeunes pousses toutes tendres. Les feuilles de frêne présentent des vertus anti-inflammatoires et diurétiques, en favorisant l’élimination des toxines par les urines. Par ailleurs, le frêne soulage les douleurs articulaires et s’avère efficace pour les problèmes de surpoids.

Une jument de trait qui se régale de frêne dans les sous-bois. Crédit photo CC

Le noisetier

Planter des noisetiers vous permettra de créer une haie brise-vue et brise-vent, de donner les feuilles à vos équidés et de vous régaler de délicieuses noisettes. Anti-inflammatoires et anti-oedémateuses, les feuilles de noisetier possèdent des propriétés anti-oxydantes. Le noisetier s’utilise également en gemmothérapie, en macérat de bourgeons et agit à la fois sur le système rénal, pulmonaire, circulatoire et hépatique.

Plantez des noisetiers dans vos haies. Crédit photo Pixabay

L’églantier

L’églantier nommé également le rosier des haies se révèle intéressant pour ses baies, source de vitamine C et aux vertus anti-oxydantes. Le cynorrhodon contribue également au soutien des défenses immunitaires.

L’églantier est surnommé « le rosier des haies ». Crédit photo Pixabay

Une phytothérapie naturelle

Les pâtures et prairies regorgent de plantes qui attirent les pollinisateurs et peuvent soigner les chevaux. Si vous doutez de la toxicité, pensez à réaliser un diagnostic prairial par un professionnel pour établir un bilan floristique.

Le thym au parfum si emblématique, présente des caractéristiques antiseptiques et antifongiques. Plante vivace, la menthe poivrée offre des vertus digestives.

Considérée à tort comme une adventice, l’ortie, or vert se compose de zinc, de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines B. Elle se distingue par ses propriétés dépuratives, anti-inflammatoires et diurétiques. Faites sécher les orties pour saupoudrer dans le foin ou la ration des chevaux.

Pensez à faire sécher les orties pour l’hiver afin de les donner dans la ration des chevaux. Crédit photo Pixabay

Le plantain lancéolé aux propriétés anti-allergique et anti-inflammatoire permet de lutter contre la toux. En effet, il contient des mucilages qui adoucissent les muqueuses enflammées et douloureuses.

Si vous disposez d’un sous-bois, vous dénicherez du gaillet-gratteron. Facile à reconnaître car comme son nom l’indique, il accroche ! Au moment où vous le cueillez, réalisez des boulettes que vous pourrez donner à vos équidés afin de faciliter l’ingestion. En usage interne, il est traditionnellement recommandé en cas d’affections cutanées et du système lymphatique et s’avère utile lors d’engorgement.

Enfin, si vous éprouvez des doutes, n’hésitez pas à consulter le site de l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation) qui répertorie les différentes plantes herbacées toxiques ainsi que les arbres et arbustes.