Agnès Simon: « Par nature, les chevaux nous donnent des enseignements »

Agnès Simon exerce depuis 5 ans comme équicienne aux Petits Sabots de Trégonneau à Montoir-de-Bretagne en Loire-Atlantique, à proximité de Saint-Nazaire. Un centre équestre qui propose un cadre de travail idyllique, qualitatif, au milieu de la verdure et des conditions de vie propices à l’épanouissement et au bien-être des chevaux.

Se rendre aux Petits Sabots de Trégonneau, c’est vivre une aventure dépaysante : dès l’arrivée, chevaux, poneys shetlands mais également cochons, poules, moutons et chèvres composent un tableau animalier atypique, dans un havre de nature.

Bienvenue Aux Petits Sabots de Trégonneau, un lieu privilégié tant pour les chevaux que pour les humains. Crédit photo CC

Le lieu ne se réduit à un seul centre équestre mais il allie ferme pédagogique, pension de chevaux, poney-club et accueil paysan à la ferme dans un environnement où règne la quiétude, offrant une pause hors du temps bienfaisante.

Je ne suis qu’une passerelle entre les équidés et l’homme

La particularité ? « Le centre équestre ne propose pas de concours, par conséquent, les chevaux ne connaissent pas le stress des déplacements », souligne Agnès Simon, qui depuis 5 ans travaille comme équicienne sur ce lieu exceptionnel. En complément du thérapeute, de l’éducateur, de la famille, cette professionnelle de la médiation équine encadre et accompagne des publics différents à travers des activités avec le cheval.

Le respect des besoins du cheval

« L’exercice de l’équicie exige des conditions minimum. Nous avons l’interdiction de travailler avec des chevaux en box, la certification peut nous être retirée. Les chevaux doivent vivre en troupeau, en plein air et bénéficier d’une alimentation continue obligatoire », insiste Agnès.

Aux Petits Sabots de Trégonneau, les chevaux bénéficient de conditions de vie idéales. Crédit photo CC

Les Petits Sabots de Trégonneau réunissent toutes ces conditions, avec un authentique respect du cheval, garantissant une vision holistique à la fois du bien-être équin mais également du bien-être humain.

« Quand on parle de bien-être équin, on parle avant tout de la qualité d’hébergement, de la relation à l’homme. Quelle que soit l’activité proposée, la question de la relation s’avère centrale », poursuit Agnès.

Des chevaux, partenaires de travail

Educatrice spécialisée pendant 30 ans, maman d’un enfant autiste, cette dernière a commencé l’activité d’équicienne en 2017, au début en complément, puis à temps plein, après avoir quitté la fonction publique en 2019. « Je suis formée en éthologie scientifique, avec des professionnels disciples d’Hélène Roche »

Quelques-uns des collègues de travail d’Agnès Simon en troupeau aux Petits Sabots de Trégonneau. Crédit photo CC

L’équicie implique de prendre le temps d’observer le troupeau dans son milieu naturel afin de pouvoir sélectionner les chevaux. « En effet, le cheval va me dire l’indicible à travers des signes ».

En pratique, Agnès exerce son métier avec ses « collègues de travail », comme elle les surnomme affectueusement auprès de publics différents à travers des projets individualisés, même lorsqu’elle accueille des groupes. Ainsi Quenotte, Groom, Marge, Sunchine entre autres interviennent lors des séances d’équicie auprès d’Agnès. « Par nature, les chevaux donnent des enseignements et moi je suis la traductrice »

Le plaisir comme critère

« En fonction de la situation, handicap moteur ou psychique, autisme, anxiété, harcèlement scolaire , je choisis les chevaux et détermine les exercices, par exemple apprendre à cohabiter grâce et autour du cheval, se passer la longe. Je ne suis qu’une passerelle entre les équidés et l’homme ».

Les séances se déroulent dans différents lieux soit dans le parc en liberté soit dans le rond ou le manège en fonction des besoins, du projet et de la sécurité, avec quelques règles : laisser le cheval s’approcher et sentir, rester les mains derrière le dos. « En effet, pour le cheval, la main ne présente pas une signification claire : elle peut caresser, tirer, frapper… »

Laisser le cheval s’approcher et garder les mains derrière le dos font partie des critères de l’équicienne. Crédit photo CC

Que le projet ait une visée éducative, thérapeutique ou de loisir par le biais du cheval, « l’évaluation demeure la même : le plaisir que la personne éprouve à la fin des séances ou stages. » Lien entre l’équidé et l’humain, Agnès doit faire preuve d’écoute mais également de compassion pour comprendre l’état d’esprit de chacun, et faire le parallèle entre l’histoire de la personne et l’animal.

La question de la relation s’avère centrale

L’équicienne se trouve de plus en plus sollicitée par les propriétaires de chevaux, confrontés parfois à des difficultés, à des traumatismes dans le cadre de chutes.

Elle propose alors des formations pour procéder à des réajustements , mettant l’équicie au service des cavaliers mais aussi des entreprises. « L’équicie permet en effet d’améliorer les relations professionnelles par exemple » La relation, encore et toujours…

Renseignements :

Agnès Simon : 06 79 68 50 83 ? mail : agnes.simon44@gmail.com