Le cheval de trait Comtois, le blondinet des prés

Emblème de la Franche-Comté, le cheval comtois, trésor aux crins blonds appartient au patrimoine identitaire de cette région. Travailleur polyvalent au tempérament docile, il cultive de multiples facettes aussi bien cheval agricole, cheval des vignes, cheval de spectacle que cheval social et thérapeute. Ce blondinet des prés au grand coeur ne manque pas de ressources !

Origines

  • Il est élevé en Franche-Comté depuis 1500 ans
  • Cheval rustique et authentique, il répond aux besoins des paysans en raison de sa puissance et de sa capacité de traction
Un attelage franc-comtois vers 1850 Crédit photo Wikimédia Commons
  • Sous l’Ancien Régime, l’élevage paysan franc-comtois joue un grand rôle dans l’économie du pays et la monarchie place ses espoirs dans la production des chevaux comtois.
  • Au XIX ème siècle, il devient un enjeu pour l’Administration et les Haras qui veulent l’utiliser pour l’armée. De la Révolution à l’Empire, le Comtois se transforme en cheval de guerre. Après la guerre de 1914-1918, il cesse de fouler les champs de bataille. L’arrivée de la motorisation après la Seconde Guerre Mondiale marque la fin des travaux des champs avec les Comtois.
Présentation d’un étalon comtois. Crédit photo Wikimédia Commons
  • Au fil des siècles, la race a subi de profondes mutations, entre métissages et croisements.
  • Créé en 1919, le Syndicat d’élevage du cheval comtois instaure la reconnaissance officielle de la race
  • En 1930, la demande d’inscription du cheval comtois au livre généalogique des grandes races françaises est effectuée
  • Le berceau de la race se situe à Maîche dans le Doubs d’où le nom de Maichard, une zone au relief prononcé et climat contrasté qui a façonné la rusticité du Comtois.
Roi des paysages, le Comtois arbore une magnifique crinière blonde. Crédit photo Pixabay

Morphologie

  • Jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, les Comtois arborent une robe baie. L’introduction de l’étalon alezan Questeur, porteur du gène Silver, un gène dominant agissant sur la robe baie et décolorant les crins en blond argenté, inverse la tendance, donnant lieu à des robes alezan foncé ou cuivré.
  • Tête expressive et carrée avec l’oeil vif et de petites oreilles bien plantées et très mobiles
  • Le Comtois mesure de 1,50 m à 1,65 m et pèse entre 650 et 800 kg environ
  • Il présente une encolure droite et musclée, un corps compact et de solides aplombs
Oeil vif et oreilles bien plantées. Crédit photo Pixabay

Utilisation

  • Trait de génie, Hercule de la Franche-Comté, le Comtois grâce à la force et l’énergie qu’il dégage réapparaît dans les champs pour des travaux agricoles : maraîchage, vigne et débardage
  • Utilisé pour enlever les ordures ménagères, pour l’entretien des espaces verts, il joue un rôle dans l’aménagement du territoire et dans la création de lien social. Vecteur de sympathie de par son aspect « gros nounours », il se présente comme un allié idéal pour travailler avec les personnes en situation de handicap physique ou mental.
Un Comtois en plein exercice de débardage. Crédit photo : Alexandre Modesto Wikimédia Commons
  • Le Comtois se distingue également par sa vocation culturelle. Il réalise des prouesses équestres lors de spectacles. La troupe Comtois en Folie dresse les chevaux depuis 15 ans pour danser et créer des numéros de haute voltige.
Chevaux d’attelage du Haut-Doubs Crédit photo André Alliot Wikimédia Commons
  • Cheval de loisir, ambassadeur du tourisme équestre, le Comtois demeure le plus souvent utilisé dans les attelages de roulottes, compagnon des vacanciers pendant leurs séjours, au rythme du martèlement des sabots.
  • Il inspire même des créations artistiques et gourmandes à l’instar des chocolats de Christophe Fleury, artisan chocolatier à Besançon.

Pour en savoir plus : Association nationale du cheval de trait comtois (ANCTC)

Le Comtois, un trésor aux crins blonds, Chloé Chamouton, éditions du Belvédère