Le dressage, « Patience, rigueur et précision »

Installée depuis 10 ans en Loire-Atlantique à Nozay, près du lac de Vioreau, Julie Bouquiaux propose de débourrer les chevaux au dressage, dans son écurie, Cheval Diffusion. Avant de fouler les carrés de dressage, et d’être vêtus avec élégance et prestance, un travail de fond s’avère fondamental, pour le cheval comme pour le cavalier.

Pour Julie Bouquiaux, le dressage de base au sein de son écurie repose sur un travail préparatoire, qui regroupe toutes les manipulations autour du cheval : tenir à l’attache, accepter le contact sur tout le corps, prendre les pieds, marcher en mains,… « Cela représente une petite partie du dressage de base, qui peut paraître banal, mais qui est cependant incontournable. »

Le débourrage, une étape cruciale

Une fois toutes ces étapes acquises, le cheval travaille à la longe pour apprendre à respecter les codes à distance. C’est seulement dans un troisième temps que le cheval appréhende le mors, la selle, le montoir avant d’accepter le cavalier au pas puis au trot, en alternance avec la découverte de l’extérieur, tout en tenant les arrêts…

Hirondelle au montoir, une des nombreuses étapes du dressage de base (crédit photo : Marguerite R.)

Toutes ces étapes du dressage de base rentrent dans le débourrage. « Une fois les codes de bases assimilés, nous pouvons commencer à nous orienter vers la discipline du dressage plus spécifique (incurvations, déplacements d’épaule et de hanches). Mais on travaille beaucoup en main avant de passer avec le cavalier à cheval » précise Julie Bouquiaux.

Van Cleef apprend l’arrêt, une des dernières étapes avant de passer au dressage plus spécifique (crédit : Marguerite R.)

Patience, rigueur et précision

Accéder au carré de dressage dans un objectif de concours ou simplement prendre du plaisir à la maison avec son cheval, devient la cerise sur le gâteau en soi. Le cavalier doit s’armer de patience : « Cela parait évident mais n’est pas forcément clair pour tout le monde. Il ne faut pas être pressé d’obtenir les demandes et les objectifs en un claquement de doigt », insiste Julie. Le cavalier doit également être précis et rigoureux, en connexion avec son cheval. Sans oublier la confiance en lui et en son fidèle destrier.

Il ne faut pas être pressé d’obtenir les demandes et les objectifs en un claquement de doigt 

Du côté plus physique, la posture s’avère aussi essentielle que le mental. Le cavalier doit être ancré, bien assis, les jambes fixes, le dos droit… tous les gestes et les actes doivent être posés et précis au millimètre près. Ce qui nécessite à la fois tonicité et décontraction: « Un bon dossier à travailler avec toutes ces prises de conscience » s’amuse Julie. La clé du succès !

Délice travaille le déplacement des hanches, dans le dressage plus spécifique (crédit : Marguerite R.)

Une fois la formation terminée, le couple cavalier-cheval quitte Cheval Diffusion. Avec des objectifs variés : loisir pour certains (balades dans les bois), plaisir du dressage monté pour d’autres mais pas forcément en compétition. « En compétition, je n’accompagne pas forcément de cavalier, en tout cas pas actuellement. C’est plus le cas en attelage », conclut Julie Bouquiaux.