L’attelage : matériel précis et règles de sécurité

Installée depuis dix ans à Nozay près du lac de Vioreau, en Loire-Atlantique, Julie Bouquiaux propose de débourrer les chevaux à l’attelage, dans son écurie, Cheval Diffusion. Avant de pouvoir atteler une voiture ou un outil de traction au sol derrière le cheval, un énorme travail doit être réalisé et des règles de sécurité respectées pour le trinôme meneur-cheval-groom.

Chez Julie Bouquiaux, la mise à l’attelage se déroule en quatre étapes, dont la majeure partie s’effectue à pied. Le cheval apprend à appréhender le harnais et à rester calme et immobile, étape compliquée pour certains.

Ne jamais sortir seul

Un travail aux longues rênes vient ensuite. Le cheval apprend les ordres de base utiles en traction : marcher, trotter, galoper, droite, gauche,…

Une fois ces éléments de communication acquis, la troisième étape consiste à passer à la traction au sol, pour habituer le cheval à tracter d’une part et à entendre du bruit derrière lui d’autre part.

La dernière étape réside dans la mise à la voiture. Notre destrier apprend à se positionner entre les brancards. Il reste tout de même contraint, même si pour lui, la posture demeure plus facile car la voiture roule.

Tous les chevaux peuvent être attelés, en général comme à Cheval diffusion : « Nous attelons du shetland au percheron, des poneys, des irish, des pures races espagnols, des trotteurs,… », éclaire Julie.

L’appréhension du harnais, première étape de la mise à l’attelage, peut être compliquée pour certains chevaux. (crédits : Marguerite R.)

Un matériel précis

L’attelage requiert un matériel précis. En effet, le harnais d’attelage se compose à l’avant du cheval, d’une bride, avec ou sans œillères, d’une bricole ou d’un collier, qui relie le cheval à la voiture. La sellette est la pièce centrale et le reculement se positionne sur tout l’arrière-main du cheval.

« J’utilise souvent un harnais en biothane de la marque Arden, car c’est un très bon rapport qualité prix. Pour des prix inférieurs et pour une utilisation très occasionnelle, je propose aussi des harnais en nylon et cuir. Quant aux voitures à deux ou quatre roues, elles sont produites en Pologne. Je fais tout à la demande. Je ne stocke rien à l’écurie », explique Julie.

Eclair aux longues rênes. C’est la deuxième étape de la mise à l’attelage. (Crédit : Marguerite R.)

Des formations particulières ?

« Pas la mienne, car ce n’est pas une formation officielle. Ce sont les chevaux qui m’ont formée », précise Julie. Il existe d’autres formations, officielles, comme le CS cocher ou encore le CS attelage, réalisés sur moins d’un an. Ces formations délivrent le galop 5 d’attelage, destiné en général à ceux qui voudraient effectuer des prestations. Il y a aussi des formation plus spécifiques en traction animale.

La traction au sol est la troisième étape en vue de la mise à la voiture. (Crédits : Marguerite R.)

Des règles à respecter ?

« Beaucoup disent que c’est une discipline dangereuse, mais elle n’est pas plus dangereuse qu’une autre, à condition de respecter les bases de sécurité, comme ne jamais sortir seul », insiste Julie.

Un groom doit toujours accompagner le meneur. Même si ce dernier gère son attelage, il reste toujours des évènements extérieurs qu’on ne maitrise pas. Le groom assure une vue globale sur l’attelage et alerte le meneur en cas de nécessité et danger.

La dernière étape du débourrage à l’attelage est la mise à la voiture. (Crédits : Marguerite R.)

Quelques conseils avant de se lancer 

Se former et s’assurer que son cheval est bien dressé à l’attelage sont les deux fondamentaux pour débuter. Et enfin, « avant de partir, s’assurer que la communication entre le meneur et le cheval est bonne. C’est un détail qui a toute son importance« , conclut Julie, sourire aux lèvres.

Julie accompagne aussi les couples de meneurs-chevaux, dans l’objectif de compétition. (Crédits : Marguerite R.)